Depuis la sortie de son quatrième album QALF, Damso jusqu’ici très discret, vient d’accorder une interview au prestigieux Le Monde. Dans cette interview, l’artiste s’est confié sur l’impact de la pandémie de coronavirus sur ses projets et son quotidien mais aussi sur ce qui l’a fait grandir, car oui, Damso a grandi.
Sortir un album en pleine crise sanitaire
Malgré la pandémie, l’exploitation de QALF n’a pas été un souci majeur pour l’artiste aux multi facettes qui n’avait pas prévue de tournée avant 2022. « J’ai eu de la chance car j’avais déjà prévu une tournée après 2021, alors je n’ai pas été pris dans la spirale des annulations. J’ai été épargné. Il fallait du temps pour faire le spectacle que j’avais en tête et pouvoir choisir les techniciens » explique t’il. Soucieux d’offrir un show spécialement pensé pour l’univers de QALF, Damso veux prendre son temps. Le temps de bien faire. Cependant, pour le tournage des clips, cela s’est avéré plus compliqué, imposant à l’artiste de définir des priorités : « j’ai dû faire un choix parmi les morceaux que je voulais clipper, je me suis focalisé sur la chanson qui me parlait le plus. La musique de 911 me rappelle une époque que je n’ai pas vécue__, elle me rend nostalgique des années 1980 que je n’ai pas connues : je suis né en 1992. » C’est donc à Kiev, en Ukraine que le tournage du clip à eu lieu, avec toutes les mesures sanitaires les plus strictes.
Sa mère et son fils avant tout
S’il y a bien un évènement qui a bouleversé la vie de Damso, c’est l’hospitalisation de sa mère : en effet, atteinte d’une maladie auto-immune extrêmement rare, les traitements sont nombreux tout comme leurs conséquences. Aujourd’hui elle va beaucoup mieux « elle marche, sourit et chante » confie Damso, qui a pu fêter avec elle la sortie de son album à Kinshasa fin septembre dernier. Cependant, cet évènement traumatisant, n’est pas resté sans conséquences pour l’artiste : « voir ma mère malade au point qu’on me dise qu’elle allait mourir a été un déclic. C’est violent. Le fait qu’elle survive…Ma vie a changé. » _Une étape difficile qui l’a fait grandir, comprendre que la vie devait être vécue sans attendre. Une réconciliation avec soi-même, en effet l’interprète de _911 reconnait avoir longtemps lutté pour son rôle de père : « j’ai arrêté de croire que j’étais un mauvais père. Cet amour là m’a permis d’accepter la personne que je suis. Je ne m’en veux plus du tout. »
Damso : féministe ?
Depuis la polémique sur son titre Macarena, pour lequel le rappeur avait essuyé les critiques, accusé de véhiculer des propos sexistes, ce dernier reconnait avoir pris en considération les remarques, et choisit de s’éduquer sur la notion du féminisme : « quand la polémique a eu lieu, la première chose qui m’est venue à l’esprit, c’est que, si un raciste vient me dire « ce que je dis, ce n’est pas raciste » cela va m’énerver. Alors si on me dit que ce que je rappe est sexiste, je vais faire la démarche de comprendre ce que l’on me reproche__. » explique t’il avec sagesse. Une maturité qui lui a permis de comprendre que le « féminisme est un combat pour l’humanité » _car « une femme qui se sent bien, c’est un monde qui se sent mieux »_.